Extrait d’un article de Yves Maretheu paru dans les \u00c9chos de Meulan<\/p>\n
Les s\u0153urs de Saint Paul sont arriv\u00e9es en 1724 \u00e0 Meulan.<\/h3>\n
C\u2019est en effet cette ann\u00e9e-l\u00e0 que furent envoy\u00e9es s\u0153ur Fran\u00e7oise Land\u00e9<\/strong> et s\u0153ur Louise Meunier<\/strong> au service de l\u2019H\u00f4tel-Dieu qui remontait \u00e0 la plus haute antiquit\u00e9 (8\u00e8me<\/sup> si\u00e8cle).<\/p>\n En 1736, l\u2019\u00e9cole de jeunes filles cr\u00e9\u00e9e en 1680 par la compagnie de Saint-Vincent de Paul, est confi\u00e9e \u00e0 s\u0153ur Elisabeth Passard<\/strong>.<\/p>\n Le 22 octobre 1810, monsieur Dutartre, maire de Meulan, \u00e9crivait \u00e0 la m\u00e8re Josseaume<\/strong>, sup\u00e9rieure de la congr\u00e9gation, pour lui annoncer la mort de s\u0153ur Fran\u00e7oise Lobez<\/strong> directrice depuis vingt ans.<\/p>\n Cette lettre officielle nous apprend \u00e9galement que l\u2019H\u00f4tel-Dieu de Meulan a travers\u00e9 la tourmente et qu\u2019en 1810, la sup\u00e9rieure de ce temps-l\u00e0, celle qui avait sauv\u00e9 la maison des pauvres et des malades, venait tout juste de rendre l\u2019\u00e2me. La s\u0153ur Louise Mallet<\/strong> prendra sa place \u00e0 la t\u00eate de la direction de l\u2019H\u00f4tel-Dieu et la s\u0153ur M\u00e9lanie Jourdain<\/strong> continuera les petites \u00e9coles.<\/p>\n S\u0153ur Rosalie Dubois<\/strong> entrait \u00e0 son tour dans le repos \u00e9ternel dans sa 74\u00e8me<\/sup> ann\u00e9e \u00e9tant en fonction \u00e0 l\u2019Hospice depuis quatorze ans. Elle a eu des obs\u00e8ques solennelles et tous les habitants lui ont t\u00e9moign\u00e9 leur respect et leur regret. S\u0153ur Lydie Meunier<\/strong>, l\u2019une des compagnes de la d\u00e9funte, fut nomm\u00e9e sup\u00e9rieure en 1850. En 1852, la municipalit\u00e9 annexera un Asile (premi\u00e8re \u00e9cole maternelle) aux \u00e9coles communales et une quatri\u00e8me s\u0153ur en sera charg\u00e9e.<\/p>\n Apr\u00e8s 1852, les s\u0153urs de Saint-Paul de Chartres vont mettre en place un pensionnat-externat qui comptait 40 \u00e9l\u00e8ves et 150 externes, S\u0153ur sainte Ang\u00e8le Vigot<\/strong> lui donnera vie pendant quarante et un ans. Elle avait fait sur sa fortune personnelle construire effectivement un beau pensionnat et sur ce terrain, le cur\u00e9 doyen l\u2019abb\u00e9 Asseline, \u00e0 qui ses paroissiens en huit jours de temps avaient remis 40 000 francs, avait pr\u00e9par\u00e9 un Asile et une Ecole Libre.<\/p>\n<\/div>\n Le 11 ao\u00fbt 1880, monsieur Jazon, maire, notifia \u00e0 la petite communaut\u00e9 \u00ab\u00a0la d\u00e9cision meurtri\u00e8re de la libert\u00e9 des p\u00e8res de famille et de l\u2019instruction chr\u00e9tienne<\/em>\u00a0\u00bb.<\/p>\n L\u2019\u00e9cole la\u00efque venait de na\u00eetre et les s\u0153urs de Saint-Paul de Chartres furent remerci\u00e9es de la plus honteuse des fa\u00e7ons. Ainsi fermait-on une \u00e9cole ouverte en 1736, respect\u00e9e en 1793 et qui, en 1880, ne pouvait plus remplir son r\u00f4le au grand d\u00e9sarroi des habitants qui ne voulurent ni laisser partir les religieuses, ni laisser les enfants sans instruction chr\u00e9tienne, ni voir abandonner une trentaine de pauvres orphelines sans ressource qui ne sauraient o\u00f9 se r\u00e9fugier.<\/p>\n Le 28 avril 1884, s\u0153ur Ang\u00e8le<\/strong> rendit son \u00e2me \u00e0 Dieu et s\u0153ur Palmyre d\u2019Anglas<\/strong> maintiendra pendant dix-neuf ans ses \u0153uvres redevenues florissantes.<\/p>\n En effet, le 17 ao\u00fbt 1887, le nouveau doyen l\u2019abb\u00e9 Poulain s\u2019adressant \u00e0 ses \u00e9coli\u00e8res confirmera les traditions solides de l\u2019institut religieux de Meulan. Gr\u00e2ce \u00e0 sa bonne \u00e9ducation, le pensionnat de Meulan permit \u00e0 mademoiselle Louise Dumoulin, en 1886, d\u2019\u00eatre re\u00e7ue seconde sur quatre mille concurrentes au brevet d\u2019institutrices et ceci, gr\u00e2ce \u00e0 s\u0153ur Maria Ad\u00e9laide Clav\u00e9<\/strong>, sa ch\u00e8re ma\u00eetresse.<\/p>\n On cultivait dans cette \u00e9cole les beaux-arts, le dessin, la belle musique et bien d\u2019autres mati\u00e8res encore.<\/p>\n En 1889, les hospitali\u00e8res f\u00eataient les noces d\u2019or de leur v\u00e9n\u00e9r\u00e9e s\u0153ur Emmanuel Girouard. Apr\u00e8s douze ans de service \u00e0 l\u2019h\u00f4pital de Dreux, elle avait \u00e9t\u00e9 envoy\u00e9e \u00e0 Meulan en qualit\u00e9 de sup\u00e9rieure et y \u00e9tait rest\u00e9e depuis trente-neuf ans. Mais le 1er<\/sup> octobre 1892, la la\u00efcisation de l\u2019Hospice est effective. C\u2019est ainsi que les s\u0153urs hospitali\u00e8res de l\u2019hospice H\u00f4tel-Dieu Saint Antoine, apr\u00e8s pr\u00e8s de deux si\u00e8cles au service des malades et des indigents de la ville, trouv\u00e8rent refuge dans la maison hospitali\u00e8re Berson 20 rue de Beauvais, fond\u00e9e par l\u2019abb\u00e9 Poulain, cur\u00e9 doyen de Meulan, suite \u00e0 la donation testamentaire d\u2019Eug\u00e8ne Berson. Elles y vivront la m\u00eame vie religieuse et soigneront les vieillards et les malades que les familles voudront bien leur confier.<\/p>\n Difficile d\u2019\u00e9voquer toutes les s\u0153urs qui se sont succ\u00e9d\u00e9 sur la p\u00e9riode plus r\u00e9cente \u00e0 Meulan, mais je citerai les deux derni\u00e8res directrices\u00a0:<\/p>\n Les locaux anciens rendaient difficiles et co\u00fbteux les travaux de remise aux nouvelles normes de ce type d\u2019\u00e9tablissement. La pr\u00e9sence des s\u0153urs aurait pu s\u2019arr\u00eater l\u00e0 mais gr\u00e2ce \u00e0 la t\u00e9nacit\u00e9 du p\u00e8re St\u00e9phane Loiseau, cur\u00e9 de Meulan, \u00e0 la d\u00e9cision de la m\u00e8re sup\u00e9rieure et au soutien des paroissiens, la petite communaut\u00e9 de quatre s\u0153urs s\u2019installe \u00e0 Vaux le 1er<\/sup> septembre 2008 et continue de participer activement \u00e0 la vie paroissiale<\/strong>.<\/p>\n Elles perp\u00e9tuent ainsi la pr\u00e9sence historique des s\u0153urs de Saint-Paul de Chartres \u00e0 Meulan et dans la r\u00e9gion o\u00f9 elles ont longtemps \u00e9t\u00e9 engag\u00e9es aupr\u00e8s des malades \u00e0 l\u2019h\u00f4pital, aupr\u00e8s des personnes \u00e2g\u00e9es \u00e0 la maison Berson, devenue m\u00e9diath\u00e8que, et dans l\u2019\u00e9tablissement catholique d\u2019enseignement Mercier Saint-Paul o\u00f9 elles sont toujours actives.<\/p>\n Leur mission, dans la discr\u00e9tion, s\u2019articule principalement autour des jeunes et des enfants, de l\u2019\u00e9veil \u00e0 la foi, des jeunes de l\u2019aum\u00f4nerie, des jeunes cat\u00e9chum\u00e8nes, de la participation \u00e0 la liturgie, de la pastorale de la sant\u00e9, du MCR et d\u2019une pr\u00e9sence au presbyt\u00e8re. Avec foi et confiance, elles poursuivent leur route trac\u00e9e par Celui qui les a appel\u00e9es.<\/p>\n Yves Maretheu<\/p>\nUn fermeture en 1880<\/h3>\n
Mais que se passait-il \u00e0 l\u2019Hospice H\u00f4tel-Dieu de Meulan pendant ce temps\u00a0?<\/h3>\n
Difficile d\u2019\u00e9voquer toutes les s\u0153urs<\/h3>\n
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Mesurons la chance et le bonheur de b\u00e9n\u00e9ficier de la pr\u00e9sence des s\u0153urs dans notre secteur depuis pr\u00e8s de trois si\u00e8cles.<\/h4>\n